Friday, August 17, 2007

Cher Paris


Je viens de passer six semaines à Paris en étudiant la grammaire et la littérature françaises. Moi, je suis un jeune américain (ou, plutôt, états-unien), ce qui n’est ni unique ni spéciale, surtout en été. D’abord, je vais vous dire que j’ai certainement aimé mon séjour à Paris. Comme je suis d’un pays dont la culture est de base anglo-saxonne (mais il faut noter que c’est complémentée par des éléments essentiels d’autres cultures, sans quoi la culture ne serait pas comme on le connaît actuellement), je n’étais pas habitué à être entouré par une richesse de tradition dans tous les domaines de la société, sauf dans la maison, bien sûr, car ma famille vient du Salvador (pour votre information : le Salvador est un tout petit pays situé en Amérique Centrale, pas Amérique du Sud). Donc, vous pourriez vous imaginer l’heureux que j’étais quand j’ai fait la connaissance de la bonne vie française : les baguettes, le vin, le fromage, les repas longs, parmi d’autres choses. Tout d’un coup, je suis tombé amoureux. Tout d’un coup, pourtant, tout cela c’est fini dès que je suis entré dans l’avion pour repartir à mon pays, à la vie avant de Paris, de l’Europe, et de jeune homme libre.

Cependant, ne vous contentez pas de ce que je vous viens de raconter : c’est vrai, et vous le savez, que la France est plein de bonnes choses. Comme j’ai dit, globalement, mon séjour à Paris, c’était bon ; mais cela cache les moments où j’ai éprouvé la mal aise. Je ne parle pas de rater le dernier métro après une bonne soirée, et donc, avoir besoin d’attendre le Noctilien pour m’emmener chez moi dans le 17ème, soit depuis la Bastille, ou le Marais, ou le Montparnasse. Non. Ce n’est pas du tout cela. Regardez : mon nom est Pacheco, qui est d’origine espagnole/portugaise, et il n’y pas eu beaucoup d’immigration espagnole ni portugais jusqu’aux Etats-Unis pendant les époques d’immigration européenne, car ces peuples se sont
plutôt allés à l'Amérique latine pendant cette époque-là, c’est logique. Bien sûr, je suis fils de parents immigrés d’un pays latino-américain.

En France, après avoir « dévoilé » ma nationalité américaine, voyant mon visage matte, on me demandait : « De quelle origine êtes-vous » (On a souvent pensé que j’étais arabe, et c’est grâce aux ans sur ans de mélange dans ma famille). « Origine ? », me demandais-je, perplexe. Ce mot me fait penser aux origines de quelqu’un, comme les origines de beaucoup d’américains, ou d’argentins, ou de mexicains, qui peuvent être allemande, irlandaise, ou bien, polonaise. Moi ? En ce qui concerne la « race », je suis un métis d’origine mélangée d’espagnole, italienne et amérindienne, et peut-être africaine (pourquoi pas, c’est l’histoire de l’Amérique entière, le manque de connaissance des origines de soi). En France, on parlait de mon « origine », en effet, la Salvadorienne, comme si c’était celle d’un pays de culture atavique comme celle de la France, ou l’Angleterre, le Maroc, ou la Chine.

Non. Le Salvador est un pays composite, comme les Etats-Unis, et, effectivement, comme presque toute l’Amérique, depuis le Canada jusqu’au Chili : ce sont des pays fondés par la conquête brutale et l’immigration des Européens, et dont les classes dominantes actuelles sont composées par des blancs, en forme de « pur » blanc, ou métis, ou mulâtre. C’est à cause de mon maudit visage (bon, moi, personnellement, je le trouve assez beau), que j’ai dû éprouver des moments que la majorité de mes amis dans le programme universitaire n’en ont dû : faire peur aux gens (surtout les femmes âgées) en marchant dans une rue abandonné, faire provoquer du soupçon parmi le personnel d’un magasin, ou être la seule personne, j’imagine, qui a dû montrer la carte de membre universitaire quand j’ai voulu accéder l’école pendant le week-end, ou bien, être méprisé dans un magasin en étant ignoré pour aider une personne blanche américaine d’origine je sais pas quoi dans un magasin….Enfin, discrimination de toute sorte. Est-ce que je n’ai pas le même privilège d’un américain d’origine pure blanche ? Apparemment pas. On ne me confère pas mon identité, on l’enlève, on le mécompte. Cela s’est passé à mes amis « Africain Américains », auxquels on leur demandait leur origine, et c’est pire pour eux. Mais c’est idiot, cela ! Je suis sûr qu’ils n’ont jamais été demandés leur origine chez eux, c’est logique. Néanmoins, à Paris, on insistait sur savoir leur origine. Qu’est-ce qu’ils allaient dire dans ce cas : « Je suis le petit-petit-petit-petit-petit-petit-petit-petit fils d’esclaves » ? Ne connaissez-vous pas l’histoire de l’esclavage ? « Non, vous n’êtes pas américain ! Ce n’est pas possible ! », comme s’ils avaient le droit de décider ce qui est définitivement vrai ou pas. Vous voyez, cela enlève leur identité. S’ils ne sont pas américains, comme les Français se sont souvent fait croire, qu’est-ce qu’ils sont, alors ? En effet, l’ignorance n’appartient pas seulement aux Américains, apparemment.

Je vais vous dire que, parfois, j’ai un accent presque parfait quand je parle Français (parfois c’est mauvais). Selon le contexte, c’était une bonne chose, ou une très mauvaise chose, parler bon Français. En entrant dans un taxi, le conducteur m’a demandé « Tu vas payer ? » Quand j’allais à l’immeuble de mon école à Paris (dont le propriétaire est Columbia University) pendant le week-end, bien que c’est une règle de demander une pièce d’identité de chacun qui veut entrer pendant le week-end, le personnel m’a toujours demandé une pièce d’identité, sauf après longtemps, quand il a commencé à me reconnaître. Aussi, les dames âgées avaient peur dans la rue quand je marchais vers elles. Le fait c’est que mon visage était menaçant, appamment. Et j’ai jamais dû éprouver la discrimination comme je l’ai fait à Paris.

Una tragedia personal

Esto fue escrito para un curso de composición hace dos semestres, cuya tarea fue escribir una "presentación de narración." Es una historia de verdad.

This was written for a Spanish Composition class two semesters ago. The assignment was to write a short narrative. It's a true story (and unfortunately I won't translate it).

Aproximadamente a las 8:30 de la noche el 9 de Agosto del 1999, apagué la computadora y me levanté de mi asiento en cuanto decidí a ir con mis padres a la lavandería. Pasando la puerta abierta de la casa, me fui hacia la sala para platicar un poco con mi hermano mayor Andy y mi primo Wilbert. Fue la última vez que hablé con mi hermano. Luego me fui a la habitación de mis padres, quienes se estaban alistando para irse. En retrospectiva, era un entusiasmo tan raro y tan repentino que tenía de acompañarlos, pues les había dicho que no iba ir hacía una hora anterior.

De repente se oyó un ruido extraño proviniendo de la sala. Nos asustamos pero en ese entonces estaba seguro de que se había reventado alguna de las vejigas de broma (whoopie-cushions), (las que mi tío/padrino trajo ese mismo día). Entonces, para averiguar lo que acontecía en la sala, salí inmediatamente de la habitación y caminé por el corredor oscuro, acercándome lentamente al marco de la puerta. Precisamente en el momento en que vi lo que ocurría, mi vista y mi memoria se volvieron nebulosas: la sangre corriendo por mis venas se calentó y empezó a correr ligeramente. Me puse en pánico: vi a un hombre (cuya imagen en mi memoria parece borroso), de altura mediana, cargando un extintor rojo en una mano y una pistola en la otra, disparando a mi primo Wilbert. Oí el grito de mi hermano, quien era alto y tan desarrollado que parecía todo un hombre pese a que tenía unos 14 añitos, tan espantado: "Noooooooooo!"


De inmediato, corrí hacia la habitación de mi tía, donde se encontraban dos tíos, mi tía, la novia de uno de mis tíos, dos primitos y mi hermanita de apenas cinco años, quienes en ese instante estaban viendo una novela. Bien aterrado, abrí la puerta, y entré al exclamar “¡Hay un hombre con una pistola adentro de la casa!” y, al unísono, respondieron con un “¿Qué?” muy asustado. Justamente después de su reacción colectiva, el hombre irrumpió en la habitación, tirándome hacia la pared, y, por estar directamente en frente de la puerta cuanto penetró, atrapándome detrás de ella sin que él se dara cuenta. Allí se quedó parado al disparar a mi tío Jaime, matandolo instantaneamente como si estuviera en una película. Todo pasó en un abrir y cerrar de ojos.

En ese entonces me convertí en realizador de una película sobre cuyo trama yo no tenía control. Teniendo que tomar el control de la situación, decidí arriesgar mi vida en huir. Estando atrapado en el espacio estrecho detrás de la puerta, no había espacio en el cual caminar, y mucho menos para poder salir huyendo. No obstante, .conseguí escaparme sin jamás haber considerado la posibilidad de una muerte fría, puesto que seguramente nuestros cuerpos tocaron durante un segundo escalofriante. Pero él estaba en plena matanza rabiosa, no ha de haber reconocido nada.

Después, pasando por los sofás manchados y goteando de sangre, corrí por la sala donde encontré a mi madre que huía también; pero no huimos juntos, ni se nos ocurrió hacerlo ni quedaba tiempo de pensar en nada. Salí afuera donde encontré a mi primo Wilbert con su camisa y su garganta todas sangrientas; su garganta fue donde aquél le había disparado. Le dije “Voy a buscar ayuda, okay?” y entonces tenía que decidirme de prisa: para pedir auxilio, ¿ir hacia la derecha o hacia la izquierda? Algo dentro de mí me dijo que no fuera hacia la derecha, donde, como me di cuenta mucho más después, resultó ser sitio de fatalidad y de herida. Me dirigí hacia la primera casa vecina . Nadie contestó cuando toqué la puerta. Llevado por el pánico, corrí una media cuadra hasta llegar a una casa rodeada por una cerca de alambre. Salté por encima de ella, desgarrando mi camisa, corriendo desesperadamente a las puertas. Toqué como un loco pero nadie me contestó. Nadie.


Desesperado, y sin saber qué hacer, hice lo único en que podía pensar en hacer: seguí buscando auxilio. Corrí más, pasando dos casas de las que, por alguna razón, no tuve la impresión que fueran hogares . Luego, me paré erguido en frente de una casa amarilla, que inexplicablemente me dio esperanza a pesar de también ser rodeada de una cerca de alambre. De manera demasiada frenética, toqué la puerta como si alguien estuviera persiguiéndome. Una pareja joven me abrió la puerta y me preguntó sobre lo que me sucedía. A punto de llorar, les conté brevemente lo que había pasado en mi casa, y, tan amable y compasivamente, entonces me dieron refugio. Ellos me hicieron sentar en la sala mientras marcaban al 9-1-1. Al estar por fin en un ambiente más o menos calmado, se me salieron las lágrimas pues al fin siquiera tuve tiempo de sentir el horror. La mujer me pasó el teléfono tanto para contarle a la operadora lo que había acontecido en mi casa como para darle una descripción física de aquel hombre. Temblaba y echaba lágrimas sin poder tranquilizarme, pues sólo era un niño de 11 años. Después de colgar, permanecí inmóvil en el sofá, no prestando atención a la televisión encendida, puesta a la misma novela que mi familia estaba viendo cuando penetró aquel hombre para cometer dichas maldades. Los niños de la pareja se quedaron viéndome en ese estado triste, con sus miradas curiosas y desconcertadas a la vez. De repente me dieron ganas de vomitar, o “echar las tripas”, como antes solía decir mi padre. Teniendo tanto asco, aun la decoración sencilla del baño al que me llevó la mujer me fue nauseabunda
. Me puse de rodillas en frente del inodoro, quedandome así durante quizás unos cinco minutos; pero en realidad, se sintió como toda una eternidad. No pude vomitar, ni lo quise hacer. Temía hacerlo. En fin, había perdido todo control de mi vida de modo que ni pude manejar mi propio cuerpo.

Avergonzado, sin saber por qué, salí del baño. Oí los helicópteros y las sirenas policiales proviniendo de la calle. La mujer me dijo, “La policía me acaba de decir que te avisara que tu mamá te está buscando”. En ese momento me dio un consuelo temporáneo oír que me reuniría con mi madre en seguida.


Me acompañó la mujer hasta la frontera de su casa con la calle, donde el esposo se encontraba estaba hablando con un policía. Al abrirlo, salí a ver a la izquierda una muchedumbre de gente parada detrás de una cinta de acordonamiento, todos queriendo saber que había ocurrido, o con compasión o con un fisgoneo vergonzoso. Vi también a varios carros patrulleros. En fin, en ese entonces no pude creer que me había pasado lo que jamád creía que me podría pasar. Me fui hacia la muchedumbre porque me dijo el policía que allí encontraría a mi madre. No fue cierto. Sin embargo, vi a alguna figura que caminaba hacia a mí. En ese instante, sentí simultáneamente decepción y alegría: fue mi abuela maternal, la que vivía a unos quince minutos de mi casa. Nos abrazamos fuertemente, sollozando juntos. Me decía, en su acento no perfecto en inglés, “It’s okay, it’s okay,” y continuó a decir, “Todo va a estar bien, mijito”. Por primera vez en lo que pareció ser toda una eternidad, quizás unos quince minutos en total de pánico, de terror, de escape y de búsqueda de auxilio, sentí una consolación al estar en los brazos de alguien que me amaba con todo su corazón, mi abuelita. Fue una noche inolvidable que cambió mi vida para siempre.

Wednesday, August 15, 2007

Sunset Junction Street Fair a.k.a. Scenester Takeover a.k.a. Classist Exclusion

Because the Sunset Junction is this weekend:

I recall a Sunset Junction street fair entrance volunteer's off-putting—bordering on aggressive—approach at attempting to make me pay the 'suggested' donation of $7 back in 2004. Of course, I refused and went in anyway. But the discomfort lingered and soured my mood for the initial part of my time there. Little did I know that that particular year's fair logistics and ambiance presaged what was to come in 2006. Although,in retrospect, I did perceive that something had changed - and I couldn't quite put my finger on it – that made that particular year unsettling, something that didn’t allow me to have as much fun as I did in previous years.

Upon learning of the changes to the Sunset Junction fair, I was immediately upset, admittedly mostly because I was like, "Damn, now I'm gonna have pay a whole lotta money just to get in," without taking the social/elitist implications of the changes into consideration.

In “good ol’” ’06, my friend’s band played at the Bates stage, located about a block-and-a-half away from my family's apartment. After they played, however, the deeper into the fair territory I got, I noticed little by little the different crowd, the decline of quality rides, the high entrance cost - it lost its family-friendly appeal. Needless to say, as an ensemble, the fair was disappointing, to say the least. Sure, certain people say "$12 is a bargain to see all these bands, so stop complaining!" Yes. Because everyone goes specifically to see those particular bands; because everyone has the same music tastes; because everyone can afford to shell out $12 to enter a fair in their own neighborhood. The organizers of the fair seem to believe that the negative effects of the fair in terms of parking, traffic and drunken loud fools seem to be confined to the areas within a block radius of Sunset Boulevard; think again, try to walk as far as 5 blocks, folks.

In short, with the new "VIP lounge,” the huge increase in scenesters, the Sunset Junction street fair has officially sold out, to take the phrase from another blogger (credit is given to you, blogger whose username I forget). Yes, the Sunset Junction Street Fair is no longer for the entire community. What began as an event to bring the old-time residents with the incoming residents of a different demographic, has been exploited. Gentrification, to put it bluntly, has forced many low-income residents to have to search for housing in less expensive parts of the city, or even outside of the L.A. Basin. The fair is now exclusively catering to the tastes of professional-middle or upper-middle class hipsters/scenesters that have moved in to the neighbordhood and even more to the scenester kids outside of the East Hollywood/Silver Lake/Echo Park/Los Feliz area. I realize that gentrification is not altogether a bad thing, as it does have positive effects; but it has very negative consequences that can be mitigated. The new institutional changes done to the fair is a very good example of such negative consequences. I used to love seeing the incredible mix of people; now the fair’s crowd seems to be homogenizing as the years go by. The different scenes (i.e. "leather" gays from old Silver Lake, among others), and “ethnic” folks are now no more than tokens to be used to promote the “diversity” of the increasingly sterilized fair.

Of course, these “types,” if I may be allowed to stereotype for the purposes of this entry, are as much a part of the neighborhood as anyone else, so it’s not an issue of ownership. But these new changes blatantly exclude an important demographic from the neighborhood, be it in the Silver Lake, East Hollywood or Franklin Hills side, whose parking and traffic is directly impacted by the fair: the working-class, immigrant person or family.

I’m glad to hear that there'll be a Sunset Junction Street Fair post-mortem. It will be a good venue to express the concerns certain neighbors have. As a self-proclaimed progressive person, I do realize that things do change, so lets do it right.